Nouvelle sur New Vegas [spoil]

Tout ce qui tourne autour de New Vegas et qui n'est pas du domaine de la Traduction et du côté technique du Modding.
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Quelric
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Re: Nouvelle sur New Vegas [spoil]

Message par Quelric »

maga83 a écrit :je sais, c'est sale de butter un compagnon, mais que veux-tu....la fain, justifie les moyens.
Le fain ... :pensif: ... tu as mangé ton compagnon ?
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maga83
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Re: Nouvelle sur New Vegas [spoil]

Message par maga83 »

Oui...les compagnons ont une chaire délicieuse....sauf celle des super-mutants....Beurk....de l'OGM (Lilly a un goût de stéroïdes et Dog/God a un goût de ferrailles) et celle de Raoul est dégueulasse...manger un rat mutant est plus goûtu.

Mode Hardcore only....sinon, c'est pas possible (perk Cannibale (2 niveaux) et Gourmet de l'ancien monde).

Evidemment, bad Karma à la clé, les gens me regardent bizarrement quand je suis en ville, une réputation de déchet, schizophrène, psychopathe, et dans les bons jours, tueur d'enfants (mods).....Fallout, quoi......

L'enfant sauvage du 101....le Némésis, le destructeur de mondes....
Modifié en dernier par maga83 le 15 avr. 2013, 13:06, modifié 2 fois.
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Re: Nouvelle sur New Vegas [spoil]

Message par Quelric »

:D

Bah des comme toi j'en mange au petit déj' :P
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maga83
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Re: Nouvelle sur New Vegas [spoil]

Message par maga83 »

Dans un futur MMO.....peut-être.....je crains dégun (provençal dans le texte)....
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malhuin
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Re: Nouvelle sur New Vegas [spoil]

Message par malhuin »

Sierra Madre I

Je me suis réveillée dans une petite ville de style espagnole. Un gaz rouge flottait autour de moi et me brûlait les poumons, me faisant pleurer…
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j’étais seule vêtue d’un grossier bleu de chauffe (marqué d’une croix rouge dans le dos, comme une tenue de prisonnier, mais ça je le découvris plus tard). Je n’avais plus mes armes ou mon équipement. J’étais allongée non loin d’une fontaine de pierre. Il n’y avait plus d’eau mais l’hologramme d’une jeune femme planait au-dessus de la vasque vide. Elle parlait et je reconnu le message et la voix qui m’avait conduit dans le vieux bunker de la CdA.
Alors que je me redressais, l’hologramme se transforma pour prendre l’apparence d’un visage. Celui d’un très vieil homme, la peau était diaphane, privée de mélanine et marquée de tâches de vieillesse, la barbe entièrement blanche. Mais ce visage n’avait rien de celui d’un bon vieux grand-père, la bouche avait un pli amer, les yeux étaient fébriles.
D’une voix rêche, agacée de devoir donner des explications, l’homme expliqua la situation. J’étais face à l’hologramme du père Elijah, l’ancien chef de la Confrérie de l’Acier dans le Mojave. C’est lui qui m’a capturé. Et il a une mission pour moi. Elijah veut que je l’aide à entrer dans le casino Sierra Madre qui domine la petite ville où je me tiens. Il n’est pas responsable de la disparition de mes armes et de mon équipement, le casino a un système de défense qui interdit l’accès de la ville à un individu armé ou amenant des objets qui portent des traces de substances interdites. Elijah m’a cependant remis une arme qu’il a appelé « holofusil ». Cependant, les munitions sont limitées. La ville où je viens d’arriver, n’est pas aussi abandonnée qu’il y paraît. Elijah appelle les autochtones « fantômes » ou « brumeux ». La brume rouge qui stagne sur la ville est toxique, mais les anciens habitants ne sont pas tous morts. Certains ont survécu, mais la brume les a transformé en monstres inhumains… ils sont devenus presque immortels. Pour en venir à bout, il faut les découper en morceaux ou les désintégrer ou encore… les manger ! L’holofusil, l’arme que m’a confié Elijah devrait m’éviter d’avoir à changer mon régime alimentaire, car il peut les détruire. Mais ce ne seront pas mes seuls adversaires. La ville et plus encore le casino sont remplis d’hologrammes. La plupart sont inoffensifs. Mais certains sont programmés pour tuer. Ils sont invulnérables puisqu’ils ne sont pas matériels. Heureusement, l’émetteur holo qui crée chaque garde se trouve toujours non loin de l’hologramme tueur.
Outre l’holofusil, Elijah m’a fait un autre « cadeau »… un collier explosif comme ceux dont il s’est servi pour se faire obéir des goules du Grand Rien et échapper au thinck tank. Bien sûr, Elijah peut me faire sauter la tête à chaque instant grâce à lui… mais il y a pire… Les émetteurs radios et les haut-parleurs qui se trouvent dispersés dans Sierra Madre ont mal supporté le passage du temps. Ils se sont déréglés. Ils émettent à présent sur la même fréquence que mon collier explosif. Si je m’approche trop, le collier enverra des bips d’avertissement qui s’accélèreront plus je serais près de la source de l’émission. Si je demeure trop longtemps dans la zone d’effet de l’émetteur… et bien… boum ! Elijah précise que les haut-parleurs et les radios peuvent être coupé ou détruits par une simple lance projetée avec force. Cependant, certains haut-parleurs sont blindés… il faudra donc éviter de passer à proximité.

J’ai un haut le cœur à cet énoncé… cela paraît si simple dit comme ça. Récapitulons… je suis dans un environnement toxique. La brume rouge qui étreint la ville me fait tousser et pleurer et bien sûr m’empoisonne à petit feu… je n’ai qu’une arme, peu de munitions, pas d’armure, pas d’équipement, rien pour me soigner ou à manger. La ville est remplie de monstres presque impossibles à tuer. Sans compter qu’à n’importe quel instant, un vieux fou ou des haut-parleurs déréglés peuvent me faire sauter la tête. J’ai beau réfléchir, je ne crois pas jamais avoir été dans une situation aussi désespérée…
D’une voix blanche, je demande à Elijah ce qu’il me faut faire. Je ne suis pas seul dans la Sierra Madre, en fait je ne suis pas la première personne que le vieux fou ait capturé. Les autres sont morts, à l’exception de trois individus. L’ancien de la CdA m’a conseillé de commencé par l’individu qu’il appelle « le docile ». De son vrai ( ?) nom Dog, c’est un nocturne. Grâce à un émetteur caché dans son collier explosif (comme dans le mien, bien sûr… il faudra que je fasse attention à ce que je dis) Elijah l’a situé dans le commissariat de la ville. Ah… et pour nous obliger à être solidaire (seul solution pour survivre, mais aussi pour réaliser son plan) nos colliers sont réglés de façon à exploser si l’un de nous meurt. Cette fois c’est sûr… jamais je n’ai été dans une situation à ce point désespérée !
Elijah m’a aussi conseillé de récupérer les jetons de la Sierra Madre, ils servaient de monnaie dans la ville et le casino. On en trouve un peu partout, notamment dans les fontaines. Ils servent en particulier aux distributeurs automatiques qui délivrent vêtements et vivres (et grâce à des codes spéciaux, chems, armes, munitions ... comme je le découvris par la suite).

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Un brumeux...

Traverser les rues hantées par les brumeux n’a pas été facile… ces créatures sont vêtues de combinaisons NBC noires. Elles se déplacent de manière étrange, semblant glisser de façon heurtée… Par moment, les brumeux ressemblent à des marionnettes maladroites. Mais en fait, ils se déplacent par bonds brutaux et sont très rapides. On peut les tuer… ce n’est pas facile, mais c’est possible. J’ai aussi eu mes premières frayeurs… un haut parleur invisible émettant un salmigondis infernal de voix déformées et de sifflements puis… mon collier s’est mis à pousser des bips… j’ai regardé autour de moi et je me suis mis à courir… en me retournant j’ai vu un haut-parleur en hauteur. Je me suis arrêtée, j’ai pris une lance de brumeux (récupéré sur un adversaire) et je l’ai jeté… un boum (pas celui de mon collier !) et cela s’est arrêté, les sons déformés du haut-parleur comme les bips de mon collier. Je me suis retrouvée là, haletante et toussant sous l’effet de la brume rouge, consciente que je l’avais échappé de peu. Ce que j’ignorais, c’est que, quelques heures plus tard, je repenserais à cette situation comme étant « facile ». Un haut-parleur invisible menaçant de me tuer, au milieu d’une brume toxique et hantée de prédateur bipèdes ? Je découvrirais bientôt que la Sierra Madre m’offrirait des pièges bien plus sournois, des casse-têtes bien plus stressants, des situations bien plus dangereuses. Je ne faisais que commencer mon voyage dans l’enfer de la brume rouge…

J’ai trouvé Dog, le nocturne, enfermé dans une cellule du commissariat. Il parlait sans cesse d’un « maître » et que Dog serait gentil, qu’il ne serait plus méchant, qu’il ferait ce que le maître lui dirait de faire, qu’il avait faim (cela revenait sans cesse… la faim), qu’il voulait sortir. J’ai essayé de crocheter la serrure mais elle ne s’ouvrait pas avec une clef normale. Une serrure électronique à ouverture vocale…
J’ai donc commencé à fouiller le poste de police. Bien m’en a pris, j’ai trouvé des armes dont un « pistolet de police » ( je ne sais pas quel est l’ignare qui a programmé mon pipboy, mais un pistolet est une arme à chargeur et l’arme que je venais de trouver avait un barillet, ce qui en fait un revolver). J’ai également mis la main sur une armure de policier avec casque et un fusil-mitrailleur… hélas les balles qu’il utilisait étaient rares et je n’en trouvais que quelques unes…
Finalement, dans les sous-sol, je fis face aux maitres de Dog… God… ou plutôt un enregistrement de God… comme beaucoup de nocturne, God/dog a un dédoublement de personnalité. L’enregistrement ramené à la cage de Dog me permis de libérer son autre personnalité. Cruelle ironique, l’intelligent God avait enfermé le corps commun à God/Dog, tandis que la personnalité brutale et primitive de Dog emprisonnait sa psyché.
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Depuis mon arrivée au Mojave, ma langue m’avait sauvé de plus de situations potentiellement mortelles que mes armes. J’avais l’habitude de situation étrange, de discutions bizarres et d’arguments hors normes. Mais là, j’avais deux personnes à convaincre dans un même corps. Au départ cela paraissait impossible… le plus simple aurait été de libérer Dog. Mais je pressentais que l’intelligent God me serait plus utile… Peut-être que ce sentiment venait uniquement d’une rébellion contre Elijah qui m’enjoignait d’utiliser Dog. Je marquais un premier point face à God en lui expliquant que l’enregistrement de sa voix était une clef suffisante pour la serrure vocale. Son plan prévoyait qu’Elijah vienne le délivrer lui-même en commençant par réveiller God pour qu’il ouvre la serrure. Là, il aurait essayé de le tuer… mais Elijah m’avait envoyé et je pouvais libérer Dog, sans libérer God. Cela a mis la personnalité intelligente hors d’elle, il m’a menacé. J’ai alors rétorqué qu’il pouvait sortir et m’accompagner de sa propre volonté, s’il préférait.
J’avais gagné… enfin gagné quoi ? Un allié rétif qui me suivait rempli de méfiance, qui disait de lui-même qu’il me serait moins utile que Dog (qui mange les brumeux). Un allié qui évoquait régulièrement le sort qu’il me ferait subir lorsqu’il serait libre.
L'honneur n'est qu'un bien personnel, le plus précieux, certes. Mais l'honneur n'est pas une qualité pour l'exercice de cet art délicat qu'est la guerre.
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Re: Nouvelle sur New Vegas [spoil]

Message par maga83 »

Hors-sujet
J’espère que tu utilises ça :

--> http://www.confrerie-des-traducteurs.fr ... dition.php
Comme j'ai pas eu de testeurs, tu es un cobaye tout désigné....
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Re: Nouvelle sur New Vegas [spoil]

Message par malhuin »

Non, parce que quand je jouais à Dead Money, il n'était pas encore sorti. Il y a un décalage de plusieurs semaines entre ce que je joue et ce que j'écris.
L'honneur n'est qu'un bien personnel, le plus précieux, certes. Mais l'honneur n'est pas une qualité pour l'exercice de cet art délicat qu'est la guerre.
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Re: Nouvelle sur New Vegas [spoil]

Message par malhuin »

Sierra Madre II

J’ai recruté ensuite Dean Domino, il vivait dans une partie de la ville nommée « le village ». Pour l’atteindre, j’ai traversé plusieurs zones de brume dense. La brume rouge est toxique… c’est un peu comme respirer de la fumigation anti-cafard. Vous avez les yeux qui pleurent et les poumons en feu. Ce n’est pas un gaz de combat qui tue en quelques secondes… Seulement, lorsque la brume rouge devient épaisse alors elle devient réellement un poison. Je crois qu’un homme ne peut rester plus de deux minutes dans la brume sans en mourir. Cesser de respirer ? Cela ne suffit pas ! Le poison traverse la peau et s’attaque au système circulatoire.
Et pour compliquer, ce « cher » Dean avait semé des mines et d’autres piges à c*n pour tenir les brumeux à distance. Heureusement pour moi, j’ai le pied léger et j’ai appris à désamorcer ce genre de trappe. J’ai fini par me retrouver face à Dean Domino célébrité oublié des variétés d’avant guerre goulifié et piégé dans Sierra Madre, attendant depuis deux siècles l’inauguration pour laquelle il devait chanter. Il m’a demandé de m’asseoir à ses côtés….
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Puis Dean m’a interrogé. Il voulait savoir si j’étais la personne qui lui avait mis le collier explosif qui ornait à présent son cou. Il m’a aussi précisé que j’avais intérêt à être honnête car j’étais assise sur une charge explosive. Il a été assez étonné que je lui réponde que pour oser se tenir juste à côté de moi ce devait être une charge creuse. J’en ai profité pour lui montrer mon propre collier et lui expliquer qu’il ne connaissait pas la règle du jeu. S’il me tuait, son collier explosait à son tour. Soit nous nous en sortions ensembles, soit nous mourrions ensemble. Il n’avait pas intérêt à me doubler, à moins d’avoir des désirs de suicide. Il nous fallait être solidaire. Avec humour, Dean remarqua qu’il avait réussi jusque là à éviter le mariage mais que cette fois il semblait qu’il n’ait pas le choix.
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Le dernier membre de mon équipe s’appelle Christine. Comme pour les autres Elijah m’a donné la fréquence de l’émetteur logé dans le collier. Alors que j’avais entendu Dog parler à « Maître » et Dean soliloquer… je n’entendais qu’un bruit de coups porté sur ce qui semblait être une paroi de métal. Le signal venait de l’hôpital… mais bizarrement je n’entendis pas de voix.
Mon voyage jusqu’à l’hôpital a été particulièrement pénible. La Brume Rouge commençait vraiment à saper mes forces. La traversée de la nappe dense en recherchant Dean m’avait beaucoup coûté. Après plusieurs affrontements contre des Brumeux, mon état était catastrophique… pour comble de malchance le chemin que je trouvais passait par une nouvelle nappe dense où grouillait les brumeux et en m’approchant un haut-parleur invisible a fait bipper mon collier. Après plusieurs tentatives pour trouver un autre chemin… qui m’épuisèrent… je fis la seule chose possible. Je traversais en courant. C’était un quitte ou double. Soit j’atteignais l’autre côté avant que ça fasse boum… soit…
Je passais, mais – évidemment- le bruit de mes pas attirèrent l’attention des Brumeux. Je ressortis du combat dans un état… je terminais mes derniers stimpacks de ma réserve, bu et mangeait tout ce que j’avais simplement pour pouvoir repartir.
Après un autre passage avec un haut-parleur dangereux, j’entrais dans l’hôpital. Et… oh… un hologramme gardait le passage menant à Christine, je le contournais juste pour découvrir un haut-parleur blindé juste devant la porte de la salle où elle se tenait.
Je me rendis au sous-sol et coupait le générateur. Sans électricité, un haut-parleur n’est pas dangereux !
J’atteignis la pièce où résonnait les coups sur le métal, pour découvrir un autodoc de série V. J’avais trouvé une allusion à ces machines en visitant le Grand Rien. Le technicien en parlait en frissonnant. D’après-lui ce type d’auto-doc était trop avancé…. J’ouvris la porte pour me retrouver devant une jeune femme défigurée, le visage tailladé de cicatrices récentes. Comme tous, elle avait un collier explosif.
Communiquer avec elle fut particulièrement ardu… elle était muette et c’était aussi récent que ses autres cicatrices.
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Enfin bref, j’avais mon équipe au complet et je ne tardais pas à découvrir que Christine s’y connaissait en électronique. Et lorsqu’elle examina mon Pipboy, la muette réussit (difficilement) à m’expliquer deux choses. Elijah avait piraté mon outil et il s’en servait pour me suivre à la trace. Mais pour cela il ne devait pas être très éloigné. Elijah se trouvait donc ici à Sierra Madre.

Tous réunis devant la fontaine, nous vîmes notre « très aimé » Elijah s’adresser à nous. Le casino Sierra Madre était sur le point d’être inauguré au moment de la Grande Guerre. Il est vide, inhabité, mes ses défenses sont toujours actives. Il est impossible d’y entrer…. Sauf que la dépense d’énergie causée par le déclenchement de l’inauguration couperait temporairement les mécanismes de défense. Mais pour que l’inauguration ait lieu, il faut que quatre actions simultanées soient opérées.
Dog/God le nocturne est le seul assez fort pour actionner les commutateurs électriques figés par la rouille.
Dean Domino doit rejoindre l’endroit où Sinclaire, le propriétaire de Sierra Madre devait faire le discours et connecter ensemble des fils électriques.
Christine doit rejoindre les sous-sols de la ville et le central électrique pour dériver l’énergie nécessaire
Et moi, je dois gagner le sommet du clocher de l’Eglise pour lancer les feux d’artifices.

La tâche la plus dure était la mienne, car il me fallu conduire un compagnon après l’autre à son poste et revenir seule à la fontaine chercher le suivant… avant même de songer à m’atteler à ma propre tâche.
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Cet endroit, c’est l’enfer ! Je tourne en rond au milieu d’un gaz toxique hanté par les féroces Brumeux, si difficiles à tuer et qui semblent toujours me repérer, me traquer, quoi que je fasse. Pour me restaurer, tout ce que j’ai c’est des aliments et de l’eau radioactive qui m’empoisonnent tout autant que la Brume Rouge elle-même. Il y a des pièges à ours, des mines, des tourelles…. ces hologrammes meurtriers et plus encore… ce salmigondis de son haché qui signale les haut-parleurs. Des semaines après avoir quitté Sierra Madre, je ne peux plus apercevoir une radio ou un haut-parleur sans rater un battement de cœur. Le son d’une radio déréglée me fait faire un bond. Parfois, la nuit, en rêve, je parcours encore ces ruines envahie de Brumes Rouges, où résonne la respiration caverneuse des Brumeux.
J’ai visité des endroits horribles, mais aucun ne m’a autant donné l’impression d’être piégée dans un film d’horreur.
L’horreur c’est ce que j’ai appelé « l’équation de la Sierra Madre ». C’est en fait le rapport entre les trois dangers dominants Brume Rouge/ Brumeux/haut-parleur.
Pour échapper à la Brume Rouge…. Il faut se trouver en intérieur et donc se presser, courir même, pour atteindre le plus vite possible un abri. Mais si vous courrez, vous attirez sur vous les Brumeux et vous ne faites pas attention à votre environnement, risquant donc de tomber dans un piège, en particulier un haut-parleur. Il faut aussi essayer d’éviter les zones de Brume dense… car elles sont mortelles en quelques minutes. Le dernier danger est tout simplement que la Brume masque les détails et que les nappes épaisses sont tout simplement opaques. La Brume peut cacher des objets qui peuvent vous aider… ou des pièges mortels.
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Si vous marchez, discrètement, certes vous pouvez échapper à l’attention des Brumeux… mais même ça ce n’est pas sûr. J’ai une théorie ! Je crois que les Brumeux se nourrissent de la Brume Rouge, elle forme leur environnement naturel comme l’eau pour un poisson. Elle les maintiens en vie et même soigne leurs blessures. J’ai souvent remarqué que les Brumeux me percevaient même si j’étais loin et dans leur dos… et je suis très discrète. Donc je pense que les fantômes de la Sierra Madre sont capables de percevoir les mouvements de la Brume quand on s’y déplace.
Les haut-parleurs…. C’est le pire danger car il s’exerce au travers des murs. On entend les sons hachés bien avant de voir l’appareil. Il peut se trouver de l’autre côté d’une paroi, à droite à gauche… D’ailleurs, est-ce qu’il y en a qu’un ? Puis-je, en courant, franchir la zone critique… ou un autre se trouve juste derrière prêt à déclencher l’explosif autour de mon cou.
Le plus souvent, le mieux est de faire demi-tour, sortir de la zone où le collier bipe et réfléchir… regarder… alors que la Brume Rouge vous irrite la peau, déposant ses toxines, vous brûlant les poumons et vous faisant pleurer ; réfléchir alors que les Brumeux sont sur votre piste et menacent de vous rattraper. Il faut regarder pour voir si on peut contourner la zone, ou voir le haut-parleur. Sinon, il reste la dernière solution… courir… et prier pour qu’il nous reste un peu de chance.

J’ai fait des exploits, et de manières répétées, pour placer mes compagnons là où ils devaient préparer l’inauguration. Mais j’ai compris que la mission la plus dangereuse était la mienne. Alors que je m’approchais de l’église, le nombre de spots rouges représentant des ennemis s’était multiplié. Les Brumeux grouillaient !
J’ai essayé de tout côté et le seul chemin possible est un escalier passant par la morgue, en sous-sol… Dean m’a prévenue. Les Brumeux patrouillent Sierra Madre, mais ils vivent en dessous. C’est là, leur domaine !
Je ne vous raconterais pas comment j’ai réussi à passer entre les créatures, les éliminant, les leurrant. Autant de temps à ruser dans cet environnement toxique… et puis j’ai atteint mon poste et tous les quatre ensembles nous avons déclenché l’ouverture de la Sierra Madre.
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Modifié en dernier par malhuin le 23 avr. 2013, 20:52, modifié 2 fois.
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Re: Nouvelle sur New Vegas [spoil]

Message par maga83 »

J’ai une théorie ! Je crois que les Brumeux se nourrissent de la Brume Rouge, elle forme leur environnement naturel comme l’eau pour un poisson. Elle les maintiens en vie et même soigne leurs blessures.
Non, c'est les tenues Hazmat qui les tiennent en vie, voir OWB pour comprendre, c'est des Lobotomats...l'autodoc Mk II n'est pas si fiable que ça.
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Re: Nouvelle sur New Vegas [spoil]

Message par malhuin »

Sierra Madre 3

Après plusieurs jours d’errances, d’épreuves et de privation, j’atteignais enfin mon but… non celui d’Elijah, la Sierra Madre. Un casino, bien sûr… maudit désert où les hommes n’édifient que des lieux de perdition. Je n’avais jamais cru que l’enfer judéo-chrétien existe et à plus forte raison soit un lieu matériel avant de débarquer dans le Nevada !
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L'holofusil fabriqué par Elijah
Dès mon arrivée, un système de sécurité m’a séparé de mes compagnons. Elijah m’a in-extremis sorti de ce guêpier. Il m’a ensuite flattée et prise pour une idiote, m’expliquant que « nous » n’avions plus besoin des « autres », God/ Dog, Christine et Dean Domino. Heureusement, à l’intérieur de la Sierra Madre les systèmes de sécurité modifiaient le fonctionnement des colliers explosifs était différent. Si un de nous mourrait, les colliers n’exploseraient plus si on se trouvait à distance. De même, il y avait à présent un délai de latence, comme pour les haut-parleurs. Si un porteur de collier mourrait à proximité d’un autre, le survivant pouvait à présent s’éloignait. Il m’a donc chargé de les éliminer… mais sans doute encore pour me flatter, il m’a confié qu’à présent je pouvais aussi intervenir sur les colliers et débrancher ceux de mes compagnons.
Oui, il me flatte, il a encore besoin de moi, j’ai vu ce qu’il a fait aux goules du Grand Rien, prisonnières du Petit Yantze. Mais que j’en sache plus sur lui qu’il ne le croit est mon seul atout… de plus je commence à avoir un doute. Près du Petit Yantze j’avais trouvé des enregistrements fait par Elijah, il parlait d’une personne qui le surveillait. A l’époque, j’ai trouvé un fusil de sniper dans un bâtiment en ruine. Sur la culasse son propriétaire avait gavé son prénom : « Christine ». J’avais plus tard trouvé les traces d’expériences horribles dans un laboratoire et un enregistrement effectué par un chevalier de l’acier ou un paladin, je ne sais plus trop bien. Je pourrais regarder sur mon pipboy, mais Christine – justement- m’a prévenu par signes que mon ordinateur de poignet avait été piraté par Elijah. S’il me voit rechercher des renseignements là-dessus il va se méfier de moi.
La première de mes nouvelles tâches que m’a confiées Elijah a été de remettre le casino en mode de fonctionnement normal. J’ai affronté le lot habituel de haut-parleurs déréglé et même quelques brumeux qui se sont glissés dans le bâtiment à notre suite. Mais le problème a surtout été les hologrammes de sécurité… Pour les « tue »r il faut détruire leur projecteur. Il ne sert à rien de tirer sur eux, ils sont immatériels et pas inoffensifs… après tout un laser c’est aussi de la lumière et les leurs sont meurtriers. Bien sûr, les concepteurs du système de défense ont cachés les émetteurs dans les endroits les plus inattendus. Le pire a été le dernier garde du rez-de-chaussée, il surveillait un couloir ou je devais me rendre. Impossible de l’éviter et bien sûr son émetteur holographique était dans le passage qu’il surveillait. Enfin, j’ai rétabli le courant dans le casino, coupé ou neutralisé les haut-parleurs, lancé le programme normal de fonctionnement du casino.
Je peux à présent accéder aux étages, c’est d’ailleurs là que mon bourreau personnel m’expédie. Il faut que je retrouve Christine, la sécurité l’a déposée dans les appartements des invités. Il me laisse libre de la tuer ou de neutraliser son collier.
C’est dans les étages que j’ai atteint les limites de ma résistance… Je crois être d’une immense endurance morale. Jusque là, je ne m’étais jamais effondrée. Mais soudain, j’ai eu l’impression que je ne m’en sortirais jamais et j’ai… pleuré… J’errais depuis des heures dans moins de vingt pièces. La brume rouge très dense envahissait certains couloirs, il y avait des portes de sécurité impossibles à crocheter et des hologrammes de sécurité, des haut-parleurs déréglés… je ne trouvais pas un endroit où passer. Des débris envahissaient les couloirs. J’ai donc pleuré, et après les larmes je me suis sentie mieux. Et je suis entrée dans une rage noire, j’étais épuisée, j’avais mal de partout… mais la colère m’a rendu un peu de force. Au final, j’avais épuisé tout mon courage, toutes mes astuces, toute mon expérience dans ces pièges infernaux… j’étais réduit à mon moi fondamental, ma soif de vivre. J’avais vingt-quatre ans, je ne voulais pas mourir dans cet endroit horrible.
Alors j’ai continué, et je ne sais plus comment j’ai débloqué en passage verrouillé… mes souvenirs sont flous… et j’ai trouvé de la nourriture, des outils, plein de trucs. J’étais arrivé dans l’envers du décor là où les employés gardaient leur matériel. J’ai pû réparer, construire des choses. J’ai fini par entrer dans la cuisine de l’étage. Il y avait de quoi manger, de l’eau, j’ai repris des forces. J’ai ensuite atteint la sécurité de l’étage : des armes, des armures, des munitions… un terminal d’ordinateur me permis aussi de reprogrammer les hologrammes pour qu’ils me voient comme un résident.
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Un hologramme de défense, basé sur le modèle de Vera... devenu amical.
J’étais sauvée… du moins pour le moment.

J’ai fini par atteindre l’appartement de Vera, le modèle de l’hologramme de l’endroit où je m’étais réveillé, la voix enregistrée qui m’avait conduit dans cet enfer. Christine m’attendait sur place… elle parlait… elle avait la voix de Vera. Un « cadeau « d’Elijah… un quelconque plan de ce manipulateur.
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Je l’ai écouté… Christine… non le chevalier de la Confrérie de l’Acier Christine Royce et j’ai été pris d’un vertige. Tout s’imbriquait de manière effroyable… C’est comme si tout ce que j’avais fait depuis que j’ai arrivé dans le Mojave m’avait conduit à ce lieu effroyable. J’ai toujours été croyante. J’ai été élevée dans le bouddhisme, et comme tous les Japonais je suis un peu Shintoïste.
L’une des premières choses que j’ai apprise en voyageant dans le Mojave était que la Confrérie de l’Acier et la République de Nouvelle Californie, deux puissances qui s’évitaient généralement, s’étaient heurtés violemment pour le contrôle de la station Hélios One.
Je rencontrais plus tard Veronica, une scribe de la Confrérie. Elle me fera connaître Elijah de l’intérieur… l’Ancien de la Confrérie, l’homme qui a laissé sa soif de connaissance conduire à l’affrontement contre la RNC. Véronica avait été son élève, son adjointe, presque sa fille. Mais elle l’avait aussi vu, dans son désir de tout contrôler, chasser la femme dont elle était éprise (Veronica était homosexuelle) et cette femme était… Christine !
C’est aussi Christine qui fut choisi pour traquer Elijah et le punir. Elle le retrouva dans le Grand Rien ou Elijah entendit parler pour la première fois de la Sierra Madre par un Courrier du Mojave Express. C’est dans le Grand Rien aussi qu’Elijah mena la plupart de ses expériences sur les colliers explosifs et les ondes. C’est en définitif là qu’il captura Christine et se livra à d’ignobles expériences. Puis elle fut sauvée par ce Courrier du Mojave Express qui était entré dans le Grand Rien pour avoir des réponses à ces questions… ce Courrier… il s’appelait Ulysse ! Et c’est d’elle-même que Christine avait suivi Elijah dans Sierra Madre.
Moi pendant ce temps, je découvrais le Mojave pour retrouver un paquet que l’on m’avait remis, un jeton de platine. Puis attiré par ce même Ulysse, je réalisais le pêché que j’avais fait contre un lieu que j’avais aimé, créé, nourri… et finalement détruit en transportant un paquet sans en comprendre le sens. J’évitais un nouvel holocauste nucléaire et comprenait enfin le sens du fardeau qui pesait sur mes épaules. A nouveau j’avais un paquet (le jeton de Platine) que j’avais cette fois compris, j’avais aussi compris que ni l’Ours, ni le Taureau ne devaient s’emparer du Mojave car ils détruiraient Vegas, ils détruiraient une nouvelle fois ce que j’avais créé…
J’avais ensuite découvert le Grand Rien et ce lieu m’avait fait comprendre ce qu’était le « Blues de l’Ancien Monde ». Les temps avaient changé. J’avais vu et compris les horreurs nées de l’Ancien Monde. Le boitier que j’avais ramené et qui avait déclenché les missiles nucléaires de la Ligne de Séparation, la folie d’un Monsieur House rêvant du programme contenu dans un Jeton de Platine pour soumettre jusqu’aux étoiles à son armée de Sécuritron. Tout ça n’était pas les causes, seulement les symptômes d’un mal plus vaste…
Ces passés mal digérés, mal compris, l’idéal « démocratique » de la RNC mélange de colonialisme, de ploutocratie, d’arrogance, d’administrationisme… la caricature de l‘Amérique qui a exterminé les peaux rouges, conduit au mercantilisme et la folie de l’atome. Oui Caesar avait raison de le condamner, mais qu’offrait-il en guise de solution ? Lui aussi ne faisait que caricaturer le passé jusqu’à l’absurde ! L’Amérique de l’Ancien Monde que nous avait-elle laissé si ce n’est des histoires mal comprises, des héritages funestes, des monstres générés par la folie des hommes, leur absence de limite.
Elijah m'avait alors vu tandis que je traversais le Grand Rien, il était peut-être parti, mais il avait piraté les tours de communication et s'était branché sur les réseaux des cerveaux. IL avait appris beaucoup sur moi... il m'avait alors appâté. Et j'étais arrivée, guidée comme toujours par ma curiosité. Ulysse à raison... je ne réfléchie jamais... je me laisse juste conduire.

Tout cela aboutissait à la Sierra Madre dans l’obsession d’Elijah, moderne Icare qui s’était brûlé au feu d’Helios. A présent précipité aux enfers, il cherchait à dérober le trésor de Pluton, un trésor maudit gardé par les fantômes de l’Ancien Monde. A lui seul il résumait tout ce que j’avais vu et affronté, il était aussi mêlé à tout… Depuis que J’avais découvert la Ligne de Partage, toute ma vie avait été un chemin qui conduisait à ce lieu. C’était sans doute écris.
L'honneur n'est qu'un bien personnel, le plus précieux, certes. Mais l'honneur n'est pas une qualité pour l'exercice de cet art délicat qu'est la guerre.
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