Merci Irwine & Akiro.
Svartalfar a écrit : ↑07 avr. 2019, 23:09
On est toujours avide de détails de la part de ceux qui ont fait une école de Game design ou plus généralement de "jeux vidéo et dessins animés".
N'hésite pas à en dire plus, sur les projets sur lesquels tu travailles ou sur les jeux qui t'ont inspiré, et tu t'embarqueras pour des heures de discussion.
J'ai essentiellement bossé dans des boîtes de service qui utilisent le jeu vidéo comme vecteur ludique, mais dont l'objectif final n'est pas le divertissement - les fameux "serious games" (jeux ayant une optique éducative, de formation, ou de sensibilisation la plupart du temps), ils représentent un gros marché, qui ne cesse de s'accroître. Le problème c'est que ... D'un point de vue Game Design ... C'est souvent extrêmement merdique. De nombreux professionnels qui utilisent ce type de solution ne voient l'aspect ludique que sous le spectre de la récompense. Parce que le jeu "ne doit pas empiéter sur le contenu de formation". C'est omettre tout ce qui fait la saveur d'un jeu.
Dans une des boîtes où j'ai bossé (en stage), on se retrouvait donc à créer des quizz (ces quizzs étaient ensuite distribués auprès du personnel de la boîte cliente), mais attention, y avait des animations sur les récompenses ! Le fun.
Cette mentalité est assez difficile à faire évoluer, malgré la présence de "serious games" intéressants sur le marché, qui se rapprochent parfois de la simulation (DragonBox qui permet à des enfants d'apprendre les maths, AgriManager qui essaie d'avoir des mécaniques de gestion, le mode Visite du dernier Assassin's Creed, et plein d'autres que je ne connais pas).
Ma meilleure expérience a été dans une boîte qui crée des solutions de ré-éducation physique et mentale pour des personnes ayant subi un AVC. J'y avais une assez belle marge de manœuvre. Je m'occupais de certains exercices de rééduc' physique, sur Kinect, l'idée c'était de concevoir des mini-jeux type arcade qui mobilisaient une partie du corps du patient, en lui faisant effectuer une succession de mouvements de rééducation, avec trajectoire/amplitude/vitesse adaptée pour s'adapter à l'évolution du handicap de la personne. Ces mêmes mouvements étaient utilisés comme input pour faire évoluer la personne dans le jeu. Bref. Je vous laisse imaginer les possibilités en terme de mécaniques (jeux de rythme, jeux de plateforme, shoot'em up, etc.)
La seule grosse restriction que j'avais, c'était l'accessibilité : pour s'adapter à des personnes ayant des déficiences cognitives, ou n'ayant pas l'habitude des nouvelles techno, il fallait réduire les informations affichées au strict minimum, garder des graphismes simplistes (bon ça c'était pas mon taf), limiter la diversité des briques de gameplay, ... La clarté devait passer largement avant tout le reste.
Malheureusement Microsoft a arrêté de produire la Kinect et aucune autre techno de détection squelettique aussi précise n'existait sur le marché, du coup ... Ciao bye.
Sinon, les autres bonnes expériences que j'ai eu étaient tout simplement à l'école.
On était amenés à bosser sur des projets très variés, quasiment toujours en équipe. J'ai de très bons souvenirs d'une Visual Novel (qui m'avait au passage permis d'apprendre à faire un peu de Python), ou encore d'un puzzle game qu'on avait dû pondre en 1ère année, uniquement entre GDs (heureusement j'avais quelques bases en C grace à une piscine de 42, ce puzzle game m'a permis de faire connaissance avec le C#, sous Unity
).
Le p'tit
bonus track du jour pour conclure (j'aime bien ce principe, huh).
